Archives du séminaire géométrie et singularités

Année 2017-2018

  • 21 novembre 2017 : Alexis Bouthier (Paris 6)

  • 1ier février 2018 : Guillaume Aucher (IRISA)
    A new road towards universal logic ?
    Résumé : A generic logic called ‘Gaggle logic’ is introduced. It is based on Gaggle theory and deals with connectives of arbitrary arity that are related to each other by abstract laws of residuation. We list the 96 binary connectives and the 16 unary connectives of Gaggle logic. We provide a sound and complete calculus for Gaggle logic which enjoys strong cut elimination and the display property. We show that Gaggle logic is decidable and satisfies the properties of conservativity and interpolation. Then, we generalize the Kracht’s correspondence results established for the basic tense logic to Gaggle logic. We prove that a logic extending Gaggle logic is axiomatizable by means of so-called ‘protoanalytic’ inference rules if, and only if, the class of frames on which such a logic is based is definable by specific first-order frame conditions, also called ‘protoanalytic’. We provide algorithms that compute the corresponding protoanalytic inference rules from the protoanalytic first-order frame conditions, and vice versa. We illustrate these algorithms on well-known structural inference rules and we show in particular how we can recover classical logic from Gaggle logic by the addition of protoanalytic inference rules that refine the standard classical inference rules.
  • 15 février 2018 : Lionel Darondeau (KU Leuven)
    Hyperbolicité des paires orbifoldes géométriques
    Résumé : Je vais présenter un travail en cours avec F. Campana et E. Rousseau sur l'hyperbolicité des paires orbifoldes. Je rappelerai tout d'abord la notion de /courbe entière/ dans la catégorie des /orbifoldes géométriques/ introduite par Campana. Je justifierai brièvement la nécessité de travailler dans ce cadre, qui généralise et étend le cadre classique (cadre compact et cadre logarithmique). Nous verrons ensuite que la théorie naturelle des /différentielles de jets orbifoldes/ (que nous introduisons en degrés supérieurs) réserve quelques surprises, en rupture avec le cadre classique.

  • 29 mars 2018 : Kevin Langlois (Heinrich Heine Universität)
    Valuations et couleurs.

  • 19 avril 2018 : Frederic Campana, Université de Lorraine
    (Séminaire commun avec l'équipe Géométrie analytique)
    Hyperbolicité orbifolde
    (Travail en commun avec L. Darondeau et E. Rousseau) On definit les notions usuelles (courbes entieres, pseudo-metrique de Kobayashi) de l'étude de l'hyperbolicité dans le cadre etendu des paires orbifoldes lisses et projectives . Nous etendons aux paires de type general les conjectures de Lang-Vojta et Green-Griffiths, la pseudo-metrique de Kobayashi de telles paires donnant une description conjecturale simple de celle des varietes projectives arbitraires.

    Nous montrons ensuite que la plupart des techniques (theorie de Nevanlinna, differentielles de jets, feuilletages) fournissant des solutions partielles a ces conjectures s'etendent au cas orbifoldes. A une exception pres: le theoreme de Demailly affirmant le caractere `big' des differentielles de jets sur une variete de type general est en defaut pour certaines paires lorsque le diviseur orbifolde n'a pas suffisamment de composantes, ou avec des multiplicites trop petites.

  • 14 juin 2018 : Gerard Freixas i Montplet , CNRS-IMJ
    Construction et propriétés de l'invariant BCOV des variétés de Calabi-Yau

    La symétrie miroir "classique" suggère que le comptage de courbes rationnelles d'une variété de Calabi-Yau de dimension 3 est encodé dans une construction de théorie de Hodge pour une variété miroir (accouplement de Griffiths-Yukawa). Le groupe de physiciens Bershadsky-Cecotti-Ooguri-Vafa ont conjecturé le phénomène correspondant pour le comptage de courbes de genre 1. Ils prédisent qu'à la place de l'accouplement de Griffiths-Yukawa, une construction au-delà de la théorie de Hodge est nécessaire. Ils introduisent ce que l'on appelle aujourd'hui la torsion BCOV. Il s'agit d'une quantité de nature spectrale, combinaison de torsions analytiques holomorphes. Ces torsions analytiques holomorphes, difficiles à comprendre, constituent un morceau de la formule de Grothendieck-Riemann-Roch, relevée au niveau des formes différentielles, et c'est à travers cette propriété que l'on cherche à obtenir des contraintes de nature géométrique sur la torsion BCOV. La construction de Bershadsky-Cecotti-Ooguri-Vafa présente des inconvénients (dépendance de structure kählerienne), résolus plus tard par Fang-Lu-Yoshikawa en dimension 3. Ces auteurs en étudient aussi le comportement asymptotique pour des familles de Calabi-Yau de dimension 3, à un paramètre, et qui dégénèrent. Ils font des hypothèses restrictives sur la géométrie de la variété limite, mais elles suffisent pour démontrer la conjecture de BCOV pour le pinceau de Dwork et son miroir. En dimension 4, l'analogue de la conjecture BCOV a été proposé par Klemm-Pandharipande. Cependant, il reste à définir proprement un invariant BCOV, et en étudier son comportement asymptotique, pour attaquer plus tard la conjecture. Dans un travail en cours avec D. Eriksson et C. Mourougane, nous construisons l'invariant BCOV en dimension 4, et nous en obtenons le comportement asymptotique sous des hypothèses générales, étendant et généralisant les résultats de Fang-Lu-Yoshikawa. L'asymptotique elle même a son propre intérêt, elle s'interprète, du point de vue des physiciens, comme des "conditions de bord". Dans cet exposé, je motiverai la construction et pertinence de l'invariant BCOV, j'expliquerai le lien avec Grothendieck-Riemann-Roch d'après les travaux de Bismut-Gillet-Soulé, et je passerai ensuite à décrire les résultats avec D. Eriksson et C. Mourougane, qui font appel à des résultats classiques (Schmid) et nouveaux sur les singularités des métriques de Hodge.

  • 9 juillet 2018 à 11h en salle 016 : Cordian Riener
    Efficiently computing the Betti numbers of symmetric semi-algebraic sets.
    Let R be a real closed field, $\subset R^k$ be a semi-algebraic set and con-
    sider the rational (co-)homology groups of S. It is a fundamental problem in
    computational real algebraic geometry to compute the dimensions of these
    rational vector spaces. We consider the special case, when the semi-algebraic
    set is dened by symmetric polynomials of fixed degree. The action of the
    symmetric group S^k on R^k gives these groups then the structure of a S_k-
    module. We study the associated isotypic decomposition and show bounds
    on the multiplicities of the irreducible representation appearing in this de-
    composition. In particular, we study the trivial representation, which is
    naturally isomorphic to the equivariant Homology groups, and given an al-
    gorithm with polynomially bounded (in k) complexity for computing these
    equivariant Betti numbers. We then discuss how this algorithm can be ex-
    tended to an algorithm to compute the (ordinary) Betti numbers of S.
    (joint works with Saugata Basu)
    • 10 juillet 2018 à 14h en salle 016 : Benoît Cadorel
      Hyperbolicité complexe des quotients de domaines symétriques bornés.

    Étudier un quotient de domaine symétrique borné du point de vue de l'hyperbolicité complexe, revient à s'intéresser à la géométrie des courbes entières qu'il contient, ainsi qu'au type de ses sous-variétés. On présentera une approche métrique à ces questions : on introduira dans un premier temps un critère métrique pour la positivité du fibré cotangent d'une variété complexe, reposant en particulier sur le travail de J.-P. Demailly et de S. Boucksom. Ce critère peut s'appliquer à une large classe de variétés, s'étendant au-delà du cadre strict des quotients de domaines symétriques bornés ; dans un travail en commun avec Y. Brunebarbe, on l'applique ainsi au cas des variétés supportant une variation de structures de Hodge complexes.
    Le critère précédent peut aussi s'appliquer dans beaucoup de situations en lien avec les quotients de domaines symétriques bornés. Dans le cas de quotients de la boule, on montre qu'un revêtement ramifié d'une compactification toroïdale, étale sur la partie ouverte, et ramifiant à des ordres supérieurs à 7 au bord, ne contient pas de sous-variété qui ne soit pas de type général en dehors de son bord. Dans ce cadre, on obtient ainsi une version effective d'un théorème de Y. Brunebarbe. Avec E. Rousseau et B. Taji, on applique ces mêmes méthodes métriques pour donner un critère pour l'hyperbolicité algébrique des compactifications d'un quotient à singularités cycliques. Finalement, on expliquera comment une légère extension des méthodes précédentes permet de donner un traitement unifié pour les hyperbolicités complexes algébriques et transcendantes, pour les compactifications considérées. Cela permet de donner des résultats effectifs nouveaux pour d'autres domaines symétriques bornés que la boule, raffinant des théorèmes précédents de Y. Brunebarbe et E. Rousseau.

    • 10 juillet 2018 à 10h en salle 016 : José F. Fernando Galván (Complutense, Madrid)
      Differentiable approximation of continuous semialgebraic maps.

    • 10 juillet 2018 à 14h : soutenance de thèse de Youenn Bidel
      Certificats de positivité pour les fonctions rationnelles continues.

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    Année 2016-2017

    Journées singulières : lundi 12 et mardi 13 Juin 2017

    Misha Verbitsky le 12 juin à 16h : Holomorphic bundles on twistor spaces and Tannakian categories.

    Let M be a compact hyperkahler manifold with trivial Picard group (that is, generic in its deformation family), and C the tensor category of polystable holomorpic vector bundles on M. The Tannakian formalism associates a certain proalgebraic group to this tensor category. This category is independent on the deformation class of M, and is in many ways analogous to the category of unitary representation of the fundamental group of a Kahler manifold. I would explain that the vector bundles over twistor spaces are related to C in the same way as Higgs bundles are related to the category of unitary representations of the fundamental group.

    Dimitri Markouchevitch le 13 juin à 10h30 : Two infinite series of moduli spaces of rank 2 sheaves on P3

    Nicholas Buchdahl le 13 juin à 11h : Geometric structures on moduli spaces

    Moduli spaces are used to classify various kinds of objects, often arising from solutions of certain differential equations on manifolds; for example, the complex structures on a compact surface or the anti-self-dual Yang-Mills equations on an oriented smooth 4-manifold. Sometimes these moduli spaces carry important information about the underlying manifold, manifested most clearly in the results of Donaldson and others on the topology of smooth 4-manifolds. It is also the case that these moduli spaces themselves carry interesting geometric structures; for example, the Weil-Petersson metric on moduli spaces of compact Riemann surfaces, exploited to great effect by Mirzakhani. In this talk, I shall elaborate on the theme of geometric structures on moduli spaces, with particular focus on some work currently being undertaken in conjunction with Georg Schumacher.

    Basile Pillet (soutenance de thèse) le 13 juin à 14h : Géométrie complexe globale et infinitésimale de l'espace des twisteurs d'une variété hyperkählérienne

    L'objet de cette thèse est la construction d'objets géométriques sur une variété C paramétrant des courbes rationnelles dans l'espace des twisteurs d'une variété hyperkählérienne. On établit une correspondance entre la géométrie complexe de l'espace des twisteurs et des propriétés différentielles (courbure, opérateurs différentiels) sur C. On établit une équivalence de catégories entre fibrés triviaux en restriction à chaque droite de l'espace des twisteurs et les fibrés à connexion sur C satisfaisant une condition de courbure. On prolonge cette correspondance sur le plan cohomologique et on en fait l'étude infinitésimale en reliant la courbure de la connexion avec les épaississements infinitésimaux des fibrés le long des droites.

    Journée Réelle Angers-Brest-Rennes : Jeudi 11 mai 2017 - En salle 16.

    Nicolas Dutertre (Marseille) à 11h : Courbures de Lipschitz-Killing et images polaires
    Résumé : On relie les courbures de Lipschitz-Killing d’un ensemble définissable de R^n aux volumes des images polaires génériques. Pour les sous-variétés lisses de R^n, de tels résultats ont été établis par Langevin et Shifrin (Amer. J. Math, 1982). On donne ensuite des versions infinitésimales de ces résultats. En corollaire, on obtient une relation entre les invariants polaires de Comte et Merle et les densités des images polaires génériques.

    Johannes Huisman (Brest) à 14h : Cohomologie bigraduée de variétés algébriques réelles

    Andrés Jaramillo Puentes, (IMJ-PRG, Paris) à 15h30 : Classification à isotopie rigide des courbes rationnelles réelles planes de degré 5Résumé : Le but de l'exposé est d'exprimer la classification à isotopie rigide près des courbes rationnelles réelles de degré 5 en fonction des invariants topologiques des courbes et ainsi que des restrictions algebro-géometriques données par le théorème de Bézout et la formule d'orientation complexe de Rokhlin. La première partie de l'exposé sera dédiée à présenter les dessins associées aux courbes, un outil combinatoire qui permet de classifier les classes d'isotopie rigide. La seconde partie de l'exposé sera dédiée à détailler un exemple intéressant de courbes non rigidement isotopes ayant la même classe d'isotopie.

    Journées birationnelles : Jeudi 2 Mars et vendredi 3 Mars 2017

    Boris Pasquier le 2 mars à 10h30 : 1) Géométrie birationnelle des variétés munies d'une action de groupe. 2) Programme des modèles minimaux pour les variétés horosphériques.

    Exposé 1 : Après une introduction intuitive de la géométrie birationnelle, j’expliquerai comment celle-ci peut devenir plus simple sur des variétés munies de l’action d’un groupe connexe. Je définirai ensuite les grandes lignes du programme des modèles minimaux (MMP), en précisant comment démarrer le MMP à partir d'une variété projective; ce qui permettra de motiver l'étude plus poussée du MMP dans le cas de certaines variétés projectives munies de l’action d’un groupe réductif et connexe (dont les variétés toriques).

    Exposé 2 : Les variétés horosphériques font partie des variétés évoquées dans le premier exposé. On peut en fait décrire la totalité du MMP d'une variété horosphérique projective, à l'aide d'une famille à un paramètre de polytopes rationnels. Après avoir défini ce qu'est une variété horosphérique et donné quelques propriétés, j'énoncerai le résultat et l'illustrerai avec quelques exemples. Je finirai avec une discussion sur les variantes du MMP qui fonctionnent tout aussi bien dans ce contexte.

    Sébastien Boucksom le 2 mars à 14h : Dégénérescences de variétés de Calabi-Yau

    Je vais présenter un travail en commun avec Mattias Jonsson, dans lequel nous étudions une version "mesurée" de la conjecture de Kontsevich-Soibelman. Plus précisément, nous établissons la convergence, en un sens adéquat, de formes volume dans une dégénérescence de variétés complexes vers une mesure de Lebesgue sur un complexe simplicial, qui peut s'interpréter comme un "squelette essentiel" dans un espace de Berkovich.

    Benoît Claudon le 2 mars à 16h15 (en commun avec le séminaire de géométrie analytique) : Le problème de Kodaira pour le groupe fondamental.
    Dans cet exposé, nous montrons que le groupe fondamental d'une variété kählérienne compacte de dimension 3 peut se réaliser comme le groupe fondamental d'une variété projective lisse. Cet énoncé constitue donc un analogue pour le groupe fondamental du célèbre résultat de Kodaira affirmant qu'une surface kählérienne admet des déformations projectives. Il s'agit d'un travail en commun avec Andreas Höring.

    Marcello Bernardara le 3 mars à 9h30 : Mesures motiviques, décompositions semiorthogonales: applications en géométrie birationnelle.

    Grâce aux travaux de Bondal, Orlov, Kuznetsov (et autres), on s'attend à ce que les décompositions semiorthogonales de la catégorie dérivée contiennent des informations importantes sur la géométrie birationnelle d'une variété lisse et projective. Par exemple, on peut définir si une catégorie triangulée est représentable en une dimension d donnée et s'attendre à ce que la catégorie dérivée de toute variété rationnelle soit représentable en codimension 2.
    En caractéristique zéro, on peut utiliser une mesure motivique définie par Bondal, Larsen et Lunts: on associe à X une classe dans le groupe de Grothendieck des catégories triangulées, où on manipule plus facilement les décompositions semiorthogonales.
    Dans cet exposé, j'utiliserai cette mesure pour construire un invariant birationnel "motivique", qui donne une réponse (faible) positive à la question de la représentabilité des variétés rationnelles, ainsi que des indications d'invariants plus subtils dans le cas des fibrations de Mori. Dans certains cas, on a pu montrer que ces invariants existent (en collaboration avec A.Auel et/ou M.Bolognesi).
    De plus, je montrerai comment cette mesure permet de construire une filtration du groupe des automorphismes birationnels d'une variété. Entre autre, cela permet de montrer que le sous-groupe de Bir(P^n) engendré par la transformation standard et PGL est stricte dans le sous-groupe des applications qui contractent des variétés rationnelles (un résultat démontré par Blanc et Hedén en dimension paire).

    Jie Liu le 3 mars à 11h30
    On montre qu'une variété projective dont le faisceau tangent contient un sous-faisceau ample est un espace projectif.

    Journée singulière : Jeudi 9 Février 2017

    Olivier Wittenberg à 10h30 : Sur la conjecture de Hodge entière pour les solides réels

    (Travail en commun avec Olivier Benoist.) Nous formulons un analogue de la conjecture de Hodge entière pour les variétés réelles. Celui-ci possède des liens étroits avec des propriétés plus classiques: algébricité de l'homologie du lieu réel, existence d'une courbe réelle de genre pair. Comme dans le cas complexe, la conjecture de Hodge entière réelle peut tomber en défaut mais est plausible pour les 1-cycles sur les variétés dont la géométrie est assez simple. Nous l'établissons pour plusieurs familles de solides uniréglés.

    Erwan Brugallé à 14h : Courbes algébriques réelles planes de partie réelle finie
    Étant donné un polynôme réel P(x,y) de degré d, l'équation P(x,y)=0 a généralement soit aucune soit une infinité de solutions réelles. Lorsque d est pair, il est cependant possible que cette équation ait un nombre fini non nul de solutions réelles, et un problème naturel est de déterminer le nombre maximal de telles solutions en fonction de d. Ce problème simple se révèle étonnamment difficile et reste ouvert pour $d\ge 10$. Je parlerai dans cet exposé de progrès récents obtenus dans cette direction. Il s'agit d'un travail en commun avec Alex Degtyarev, Ilia Itenberg, et Frédéric Mangolte.

    Conférence Schéma des arcs et singularités à Rennes du 21 au 25 novembre 2016

    Journée sur la construction des différentielles de jets : Mercredi 16 Novembre 2016, salle 16

    Lionel Darondeau à 9h30 : Sur l'amplitude du cotangent des intersections complètes
    C'est un travail commun avec Damian Brotbek. Nous prouvons que toute variété projective lisse M contient des sous-variétés avec cotangent ample en toute dimension n<=dim(M)/2. Nous construisons de telles variétés comme certaines intersections complètes.

    Damian Brotbek à 11h : Sur l'hyperbolicité des hypersurfaces générales
    Une variété projective lisse sur le corps des nombres complexes est dite hyperbolique (au sens de Brody) si elle ne contient pas de courbes entières. Kobayashi a conjecturé dans les années 70 que les hypersurfaces générales suffisamment amples de l'espace projectif sont hyperboliques. Cette conjecture n'a été démontrée que récemment par Siu. Le but de cette exposé est d'esquisser une nouvelle preuve de cette conjecture. L'idée principale de la preuve, basée sur la théorie des équations différentielles de jets, est de démontrer qu'une propriété plus forte, ouverte dans la topologie de Zariski, est vérifiée par certaines déformations d'hypersurfaces de type Fermat.

    Journée Réelle Angers-Brest-Rennes : Jeudi 10 novembre 2016

    Olivier Benoist (Strasbourg) à 14h : Sur le 17ème problème de Hilbert en petit degré.Résumé : Artin a résolu le 17ème problème de Hilbert en démontrant qu'un polynôme en n variables à coefficients réels qui est positif est une somme de carrés de fractions rationnelles, et Pfister a montré que 2^n carrés suffisent. En 3 variables ou plus, c'est une question ouverte de décider si la borne de Pfister est optimale. Dans cet exposé, on montrera que celle-ci peut être améliorée pour des polynômes de petit degré (au plus 2n-2, et parfois 2n).

    Susanna Zimmermann (Bale) à 15h30: The Cremona group of the real plane
    Résumé : The Cremona group of the real plane is the group of birational self-maps of the plane defined over the real numbers. I would like to discuss some properties of this large group, such as algebraic subgroups and abelian quotients.

    Journée Singulière : Mercredi 2 Novembre 2016, salle de la bibliothèque (8ème étage)

    Javier Fresán (ETH Zurich) à 10h : Motifs exponentiels

    Les périodes exponentielles sont une classe de nombres complexes incluant les valeurs spéciales de la fonction gamma et des fonctions de Bessel, la constante γ d'Euler, ainsi que d'autres nombres intéressants qui ne sont pas censés être des périodes au sens usuel de la géométrie algébrique. Cependant, ils apparaissent comme des coefficients de l'isomorphisme de comparaison entre deux théories cohomologiques associées à des variétés algébriques munies d'une fonction régulière : la cohomologie de de Rham d'une connexion à singularités irrégulières, et une cohomologie dite « à décroissance rapide ». Inspiré par des idées de Kontsevich et Nori, j'expliquerai comment ce point de vue permet de construire une catégorie tannakienne des motifs exponentiels et de produire de groupes de Galois qui contrôlent conjecturalement les relations algébriques entre ces nombres. Quelques résultats classiques de transcendance peuvent se réinterpréter dans ce cadre. Dans la première moitié de l'exposé je ne présupposerai pas de familiarité particulière avec la théorie des motifs et me concentrerai plus sur les exemples que sur les constructions abstraites. Il s'agit d'un travail en commun avec Peter Jossen (ETH Zürich).

    Simon Pepin Lehalleur (FU Berlin ) à 14h : 1-motifs constructibles

    Un des buts de la théorie des motifs est de produire une interprétation géométrique de la cohomologie des variétés algébriques. Cet objectif se heurte en général à des conjectures difficiles sur lescycles algébriques. On comprend cependant très bien, après Deligne, ce que sont les motifs provenant des variétés de dimension 1; on a une catégorie de 1-motifs de Deligne sur un corps, dont les briques de bases sont les réseaux, tores et variétés abéliennes. Via cette catégorie, il est possible d'interpréter géométriquement la “partie 1-motivique" de la cohomologie d'une variété. La cohomologie des variétés s'insère naturellement dans un contexte plus général de théories de faisceaux (constructibles, l-adiques, ...). En utilisant la construction par Morel et Voevodsky de catégories triangulées de faisceaux motiviques et le formalisme des six opérations développé dans ce contexte par Ayoub, je présenterai une catégorie de 1-motifs constructibles sur une base générale, généralisant les 1-motifs de Deligne sur un corps. Dans la première partie de l'exposé, j'esquisserai les bases de la théorie de Voevodsky et la relation avec les 1-motifs de Deligne sur un corps; dans la seconde, j'expliquerai le formalisme des six opérations et comment l'appliquer pour construire les 1-motifs constructibles.

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    Année 2015-2016

    Mini cours : Jeudi 23 juin 2016

    François Boulier à 10h et 14h30 : Algèbre différentielle, idéaux, algorithmes : une introduction.

    Ce mini-cours porte sur l'algorithmique de la théorie des idéaux en algèbre différentielle. L'algèbre différentielle est une extension de l'algèbre commutative pour les équations différentielles polynomiales. La théorie des idéaux y joue un rôle central. Toutefois, les outils algorithmiques disponibles en algèbre commutative (bases de Gröbner, chaînes régulières, ...) ne s'adaptent pas tous facilement au cas différentiel. Dans ce mini-cours, je me concentrerai sur la théorie des chaînes différentielles régulières, qui est implantée dans le paquetage DifferentialAlgebra du logiciel de calcul formel MAPLE.
    Notes de cours

    Journée Réelle Angers-Brest-Rennes : Jeudi 12 mai 2016

    Karim Johannes Becher (Universitit Antwerpen) à 10h30 : Corps de déploiement d'algèbres simples centrales d'exposant deux

    Le Théorème de Merkurjev dit que toute algèbre simple centrale d'exposant deux est Brauer-équivalente à un produit tensoriel d'algèbres de quaternions. Par conséquent, si sur un corps donné toute algèbre de quaternions est une algèbre de matrices, alors le groupe de Brauer est sans 2-torsion.
    Récemment, j'ai obtenu une démonstration élémentaire de ce dernier fait.
    Dans mon exposé, je tâcherai de motiver le problème, d'expliquer son lien avec des questions ouvertes et d'esquisser la démonstration.

    Jean-Philippe Monnier à 14h : Ensembles semi-algébriques et fonctions rationnelles continues.

    On étudie les relations entre les fonctions algébriquement constructibles sur une variété algébrique réelle
    et les sommes de signes de fonctions rationnelles continues sur cette variété.
    On s'intéresse aussi aux ensembles semi-algébriques qui sont le lieu de positivité stricte d'une fonction rationnelle continue.

    Frédéric Bihan à 15h30 :

    Une généralisation de la règle de Descartes pour les systèmes polynomiaux dont le support est un circuit.

    La règle de Descartes borne le nombre de racines positives d'un polynôme réel en une variable par le nombre de changements de signe consécutifs de ses coordonnées dans la base monomiale (ordonnée suivant les puissances croissantes). La borne obtenue est optimale et généraliser la règle de Descartes aux systèmes polynomiaux en plusieurs variables est un problème très difficile. Dans un travail avec Alicia Dickenstein (Université de Buenos Aires), nous avons obtenu une généralisation partielle de la règle de Descartes en plusieurs variables. Notre règle s'applique aux systèmes polynomiaux en un nombre arbitraire n de variables dont le support consiste en n+2 monômes quelconques. Comme pour la règle de Descartes usuelle, notre borne est optimale et s'exprime comme un nombre de changement de signes d'une suite de nombres obtenus en considérant les mineurs maximaux de la matrice des coefficients ainsi que de celle des exposants du système.

    Journée Singulière : Vendredi 6 Mai 2016, salle 00?

    Adam Parusinski à 10h : Equisingularité arc-wise analytique.

    Dans un article récent avec Laurentiu Paunescu nous avons montré que toute famille
    de singularités, équisingulière au sens de Zariski, peut être trivialisée par une déformation
    semi-algébrique, arc-analytique, et analytique par rapport au paramètre.
    Dans cet exposé, je vais expliquer comment, par une telle déformation, mettre deux cycles
    semialgébriques d’une variété singulière projective (réelle ou complexe) en position générale
    stratifiée.

    Michel Raibaut à 14h : Cycles proches motiviques relatifs à un ouvert : exemples et applications

    Etant donnée une application polynomiale f à coefficients complexes et un point x, Denef-Loeser introduisent en 1998, un motif appelé fibre de Milnor motivique de f au point x. Ce motif est construit en utilisant l'intégration motivique et il contient les différents invariants additifs/multiplicatifs de la fibration de Milnor de f en x et de sa monodromie comme la fonction zêta de la monodromie ou le spectre de Hodge. En 2005, Bittner et Guibert-Loeser-Merle généralisent cette construction en introduisant un analogue motivique, noté Sf, du foncteur des cycles proches de f. En particulier, pour tout ouvert lisse U de l'espace ambiant, le motif Sf(U) est l'analogue des cycles proches de f relatifs à l'ouvert U. Nous présenterons ces constructions et nous les appliquerons dans le cas des singularités à l'infini d'une application polynomiale puis dans celui des singularités d'une fraction rationnelle. Dans le premier cas l'espace de départ est considéré comme ouvert d'une compactification, dans le second l'ensemble de définition de la fraction rationnelle est considéré comme ouvert de la fermeture de Zariski de son graphe. On en déduira ainsi des motifs contenant les invariants des différentes fibrations associées à ces contextes.

    Journée Singulière : Vendredi 18 Mars 2016, salle 006

    Arthur Forey à 10h : Densité locale motivique et p-adique uniforme.

    Lorenzo Fantini à 14h : Links non archimédiens des singularités

    Daniele Turchetti à 16h : Ramification des revêtements de courbes de Berkovich et problèmes de relèvement.

    Journée Singulière : Jeudi 11 Février 2016

    Tony Yue Yu à 9h : Compter des courbes dans des surfaces via la géométrie de Berkovich.

    Margaret Bilu à 14h : Produit eulérien motivique et formule de Poisson

    Jeudi 4 Février 2016 : Journées Louis Antoine sur le 16ème problème de Hilbert

    Journée Réelle Angers-Brest-Rennes : Jeudi 12 Novembre 2015

    Yacoub Moine : Jeudi 15 octobre 2015

    Déformations μ-constantes et polyèdres de Newton

    Jean-Baptiste Campessato : Jeudi 24 Septembre 2015

    Une formule de convolution pour une fonction zêta motivique réelle

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