Les immeubles sont des objets combinatoires, que l'on peut voir comme des analogues non-archimédiens des espaces symétriques. Ils sont ainsi classiquement associés à des groupes semi-simples, dont un exemple typique est $SL_3(\mathbb{Q}_p)$. Cependant, contrairement au cas des groupes de Lie, il existe des immeubles qui ne sont associés à aucun groupe algébrique, et même certains qui ont des groupes d'automorphismes discrets et cocompacts. J'expliquerai comment utiliser certains flots sur l'immeuble (en me concentrant sur le type $Ã_2$) pour démontrer des résultats de structure sur ces réseaux : d'une part que ceux-ci ne sont pas linéaires, d'autre part que leurs sous-groupes distingués sont d'indices finis. C'est un travail en commun avec Bader-Caprace (pour le premier résultat) et Bader-Furman (pour le second).